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Chiroptères – La Grande Noctule contactée dans le Tarn

En 2021, notre bureau d’études en environnement CERMECO réalisait au sein de la carrière de Saint-Amancet, dans le département du Tarn (81), une étude dans le cadre d’un projet d’extension. C’est au cours des inventaires menés par nos écologues, spécialistes des chiroptères, qu’ont été recensés plusieurs contacts de Grande Noctule (Nyctalus lasiopterus), dont des cris sociaux. 

Une espèce rare à enjeux forts

Ces contacts ont suscité un intérêt particulier puisque cette espèce, peu courante, est classée comme « vulnérable » sur la liste rouge nationale des chiroptères. Elle est considérée en enjeux forts sur la liste d’enjeux régionaux d’Occitanie réalisée par la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) et prioritaire au sein d’un troisième Plan National d’Action (PNA) en faveur de la conservation des chiroptères.

Des inventaires complémentaires, ciblés sur cette espèce, ont donc été réalisés par nos équipes en 2023 et 2024.  Leur objectif était alors de découvrir si une colonie de reproduction était présente au sein des zones boisées.

La Grande Noctule, plus grande espèce d’Europe avec une taille comprise entre 84 et 104 mm (tête + corps), gîte dans les cavités des arbres et au sein de trous de pics, en particulier ceux du Pic noir. Elle utilise un réseau d’arbres gîtes en changeant de cavités tous les 3 jours environs jusqu’à la mise bas. La colonie fonctionne également en fusion-fission. C’est-à-dire que les individus se répartissent en petits groupes dans différents gîtes d’un jour à l’autre. Il est donc important que le bois qu’occupe la colonie soit riche en gîtes favorables.

Réalisation d’inventaires de chiroptères : détection ultrasonore et recherche de gîtes

Dans le cas de notre étude, nos écologues ont recensé peu d’arbres propices au sein des zones boisées concernées par le projet. Cependant, ils ont constaté la présence aux alentours de hêtraies bien plus favorables à la présence d’une colonie de reproduction.

Pour la réalisation des inventaires, du matériel d’enregistrement des ultrasons a été posé en lisière de l’aire d’études. Les résultats, obtenus le temps d’une ou plusieurs nuits, déterminent, en fonction des fréquences des ultrasons émis, les espèces présentes sur place. Ils fournissent aussi une idée de l’activité des chiroptères présents. Les chargés de missions peuvent également, lors de nocturnes, utiliser des détecteurs de chauve-souris en réglant la fréquence sur celle émise par l’espèce recherchée. Ces écoutes sont réalisées en conditions météorologiques clémentes et au cours de différentes saisons. Rappelons que les chiroptères, pendant leur vol, émettent des signaux (ultrasons) à intervalles réguliers et reçoivent des échos qui leur servent à s’orienter et localiser d’éventuelles proies. Chaque espèce de chauve-souris utilise une fréquence ultrasonore particulière, située sur une gamme allant de 9 kHz à 150 kHz.

Une présence occasionnelle sur l’aire d’étude

Les inventaires complémentaires réalisés à Saint-Amancet par les chargés de missions faune de CERMECO ont écarté l’hypothèse de présence d’une colonie de reproduction sur le site concerné par le projet d’extension de la carrière.

En effet, l’espèce a été contactée seulement 4 fois au cours des inventaires de 2023-2024. Il semble ainsi qu’elle soit présente de manière occasionnelle au sein de l’aire d’étude, en transit voir en chasse au-dessus de la canopée. Mais détecter sa présence reste une très belle découverte.

Pour en savoir plus sur la Grande Noctule et découvrir à quoi elle ressemble, nous vous invitons à consulter ce lien

Nos écologues se chargent de missions d’inventaires floristiques et faunistiques. Por en savoir plus sur nos prestations, RDV ici

Arbre gîte pour des chiroptères - observation dans le Tarn par notre bureau d'études en environnement CERMECO
Arbre servant de gîte aux chiroptères au sein d'une hêtraie à proximité de l'aire d'étude.